Infos en français facile : Édition du 01/05/2022 20h00 Transcription
FRANCE : mobilisation dans plusieurs villes du pays ; et autres nouvelles. Mayeule de Charon : RFI, il est 22 h à Paris, 20 h en temps universel, l'heure de votre Journal en français facile. Et nous sommes ensemble pendant 10 minutes avec Sébastien Duhamel. Bonsoir Sébastien. Sébastien Duhamel : Bonsoir Mayeule, bonsoir à tous. « Le 3e tour sera sociale, écologique dans les urnes et dans la rue ». Ce message, Rémi le revendique sur sa pancarte brandie à bout de bras. « Ce qui signifie, qu'en fait on vise surtout les législatives en particulier, suite justement aux élections présidentielles. On a vu que le fascisme et l'ultralibéralisme a gagné au pouvoir. » Adriano Marsac serait venu, quoi qu'il en soit, il se définit comme un militant, il est là aussi pour manifester son opposition au président fraîchement réélu. « En fait, pour moi, c'est d'autant plus symbolique, le lendemain d'une élection, d'être nombreux dans la rue. C'est des vases communicants pour moi, les élections et puis les mobilisations. Montrer que la gauche est forte dans la rue, c'est d'inciter les gens à ce qu'elle soit forte dans les urnes et inversement. Il faut montrer qu'on est là partout et que qu'on est, qu'on est nombreux. ». Un avis loin d'être partagé par Victor Mendès, militant du syndicat étudiant Unef, qui ne mise pas sur les législatives. « Pour moi, ce qu'ils font influencer, c'est la colère et les mobilisations, c'est ça qui va être déterminant, que c'est chacun fasse ce qu'il souhaite au moment donné des législatives. Que chacun fasse avec qui il veut. C'est pas cela qui va être déterminant pour la suite des luttes sociales et pour la suite du quinquennat, ce qui va être déterminant sur la capacité du mouvement ouvrier, du mouvement étudiant à construire la grève générale. » Dans le cortège, certains manifestants, aux couleurs des partis socialistes, communistes et de la France insoumise, espérent une Union des gauches au scrutin du mois de juin. SB : Le reportage de Pauline Gleize dans le cortège parisien qui a rassemblé près de 20 000 personnes. Mes pensées vont immédiatement vers la cité ukrainienne de Marioupol, la cité de la Vierge Marie, bombardée et détruite de façon barbare. Même maintenant, même depuis ici, j'appelle à nouveau à la création de couloirs humanitaires sécurisées pour les personnes qui sont prises au piège dans les aciéries de cette ville. Je souffre et je pleure quand je pense à la souffrance du peuple ukrainien, en particulier les plus faibles, les plus âgés et les enfants. Il y a même de terribles reportages sur des enfants expulsés et déportés. Et pendant que nous assistons à cette régression macabre de l'humanité, je vous le demande ensemble, avec tant de personnes angoissées, si nous recherchons vraiment la paix, s'il y a cette volonté d'éviter une escalade militaire et verbale continue. Si nous faisons tout ce qui est nécessaire pour arrêter les guerres. S’il vous plaît, ne cédons pas à une logique de violence, à la spirale perverse des armes. Prenons le chemin du dialogue et de la paix, prions. MdC : Le pape François, qui s'exprimait depuis la Place Saint-Pierre à Rome. On la repère à son gilet fluo. Anastasia Zune, 22 ans, s'occupe des réfugiés. Cela fait 3 ans qu'elle vit à Bucarest et depuis les explosions de la semaine dernière, elle parle tous les jours avec sa famille. Ses parents sont en République de Moldavie, mais elle a aussi de nombreux cousins en Transnistrie, où l'inquiétude est très vive. « Eux ont fait leurs bagages, mais n'ont pas encore décidé de partir. Ils sont très effrayés, mais, en République de Moldavie, ils ne sont pas convaincus que la guerre va s'étendre. » Pour la jeune femme et ses cousins, l'origine des attaques ne fait guère de doute. « C'est sûr, au début du conflit, la Transnistrie était très favorable à la Russie, mais là, il pense que c'est sans doute la Russie qui les attaque, et donc qu'il y aura une guerre élargie. » Devant la salle d'accueil, Nicoletta Dumitru, installé elle depuis 12 ans à Bucarest, ne veut même pas prononcer le mot de Transnistrie. « Ça fait 40 ans que la situation est très tendue là-bas, car cette partie de la Moldavie est occupée par la Russie et on s'attendait à ce qu'il se passe quelque chose avec cette guerre. » Et malgré tout, sa famille a paniqué. « Ils ont peur, très peur. Nous sommes un petit pays, ça peut s'étendre très vite. » Nicoletta tient bon pour son fils, dit-elle, malgré des moments difficiles. « Parfois, je pleure quand je vois ce qui se passe, parfois j'ai peur, c'est injuste, mais on doit faire avec et aller de l'avant. » Venir en aide aux réfugiés, c'est aussi pour elle une façon d'avancer. Juliette Gheerbrant, Bucarest, RFI. MdC : Et nous prenons maintenant la direction de l'Inde où le gouvernement soupçonne le géant des smartphones chinois Xiaomi d'avoir transféré illégalement, c'est-à-dire envoyé de l’argent sans en avoir le droit, vers la Chine. La filiale indienne du géant des smartphones, Xiaomi, aurait enfreint les lois sur les changes et versé 725 millions de dollars en royalties à 3 entités basées à l'étranger. Pour les autorités financières indiennes, qui avait ouvert une enquête en février dernier, c'est la maison mère chinoise qui aurait orchestré ces échanges illégaux. Des accusations vigoureusement démenties par le fabricant de smartphones installés dans le pays depuis 2014. À la télévision de New Delhi, il a déclaré s'être conformé aux lois locales et avoir effectué des paiements légitimes, avant d'ajouter que le malentendu serait vite clarifié avec les autorités. Mais rien n'est moins sûr, même si la Chine est un des premiers partenaires commerciaux de l'Inde, en témoignent les 125 milliards de dollars d'échanges bilatéraux l'année dernière. Les relations entre les deux pays sont au plus bas depuis 2 ans, sur fond de tensions à la frontière himalayenne. Cette saisie de plusieurs centaines de centaines de millions de dollars fait suite à une perquisition des bureaux indiens de Xiaomi en décembre dernier. Perquisition à laquelle n'ont pas non plus échappé les autres fabricants de téléphones chinois, dont le géant Huawei. MdC : Les explications d’Alice Rouja. C'est la fin de votre Journal en français facile, vous pouvez le retrouver sur rfi.fr ou en podcast. Merci de nous avoir suivis. Article publié le 01/05/2022
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